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Sébastien, Figanières


Il a ce nom connu, celui d'un italien fantasque, multiple champion du monde de Moto GP ou plutôt celui du dernier vainqueur de la plus célèbre course américaine sur ovale, les 500 Miles d'Indianapolis, mais on préférera insister sur son prénom des plus classiques (sans doute) : Sébastien... quoique c'est aussi un prénom digne d'un français, légende vivante des Rallyes ou encore d'un allemand, actuellement quadruple champion du monde de Formule 1. Bref c'était écrit, ce grand gaillard d'1m80 aux joues encore un peu rondes, à la voix un peu perchée et qui va célébrer son quart de siècle au Mans durant les 24 heures, est passionné de sports mécaniques... mais pas que ! Originaire du Var, région connue pour son soleil certes, mais également pour ses différents événements sportifs tels que le Rallye automobile du Var, le tour cycliste du Haut-Var, le Roc Azur de VTT et le festival espoirs de Toulon en football, il ne faut pas faire les grands yeux si vous apprenez que Sébastien est un adepte de tous ces sports. De surcroît, il descend régulièrement dans le Sud pour le travail, à Monaco (pas uniquement lors du Grand Prix...) pour le compte d'une nouvelle marque de produits énergétique dont il est responsable développement (et qui parraine aussi des cyclistes) ou pour aller vibrer devant les chevauchées fantastiques d'Hatem Ben Arfa et reprendre en chœur le chant « Nissa la bella » lors des matchs de l'OGC Nice à l'Allianz Arena.

Si Sébastien « descend » dans le Sud, c'est qu'il vit désormais à Paris, ville dans laquelle il a fini ses études et où réside sa copine rencontrée pendant son Master. Dans ce cadre, le varois a pu joindre l'utile à l'agréable en participant au fameux 4L Trophy, le raid automobile à but humanitaire destiné aux étudiants et qui permet à ses participants de transporter des fournitures scolaires à destination des enfants du sud marocain. Depuis ce fait d'arme, sa vieille Renault, achetée 800€ d'occasion lui sert de véhicule au quotidien. Préparée par son oncle garagiste dans le Var, la voiture dispose aujourd'hui après un régime amaigrissant, de sièges baquets, d'un volant sport, d'amortisseurs ajustés, de jantes de Super 5, d'un moteur et d'échappements boostés sans parler évidemment d'une décoration bariolée par les sponsors qui s'ajoutent à la robe bleu azur de l'auto. Si Puppy, notre « bourgeoise trentenaire » attirait régulièrement les regards en ville ou sur l'autoroute, on ne peut définitivement pas manquer la 4L de compétition de Sébastien, et il ne cherche en rien à la dissimuler, bien au contraire. Ainsi, il ne manque pas une occasion de la faire concourir dans diverses compétitions de voitures anciennes, courses de côte et autres rallyes, se retrouvant très régulièrement opposé à des Porsche et autres Ferrari, 20 à 40 fois plus puissantes. Mais notre pilote amateur dispose d'un bon coup de volant qu'il entraîne à l'occasion sur des circuits de karting, et même l'année dernière dans le cockpit d'une Formule Renault, un vrai jouet d'adulte. Sébastien demeure un grand enfant lorsqu'il s'agit de sports mécaniques. Bercé par le chant d'un moteur V12, sa chambre dans la maison familiale à Figanières est encore couvertes de « ses trophées » : sa vitrine remplie de miniatures d'automobiles, les posters aux murs et sous le lit, glanés fièrement dans des compétitions ou des salons et presque tous dédicacés par les pilotes. En parlant de vrais pilotes, Sébastien était présent il y a quelques semaines au Grand Prix de Formule E (« E »pour électrique) à Paris sur le circuit tracé autour des Invalides, dont il est revenu un peu déçu comme tous les passionnés présents (de l'organisation et de l'absence de bruit), eux qui attendaient cet événement historique, une course dans Paris, que seul le héros de bande dessinée Michel Vaillant et ses fidèles lecteurs avaient pu emprunter. Le dessinateur Jean Graton, à l'origine de la BD avait imaginé dans les années 80 un tracé dans la capitale passant notamment par l'avenue des Champs Elysées. Le maire de l'époque, Jacques Chirac, s'était d'ailleurs montré favorable à l'organisation d'une course de F1 dans la capitale qui aurait matérialisé le fantasme des organisateurs de la F1 et des fans. Pourtant malgré toutes les bonnes volontés, il aura fallu plus de 30 ans et des moteurs électriques pour réaliser ce rêve de bande dessinée.

Coïncidence ou pas, Sébastien est l'heureux gagnant d'un concours qui lui permettra dans quelques jours d'assister, sur les Champs-Élysées, au lancement du dernier Michel Vaillant, scénarisé depuis quelques années par le fils de Jean Graton et narrant les aventures du plus fameux des pilotes durant … la course de Formule E aux Invalides ! Comme c'est surprenant.


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